Hypnose

« L’hypnose est la voie royale d’accès à l’inconscient»

Milton Erickson

Une approche psycho-corporelle,

                                                              Une médecine de l’imaginaire

L’histoire de l’hypnose est particulièrement chargée de croyances, présupposées, idées reçues, et fascination…

De nos jours, L’état hypnotique est sans doute l’état de conscience le plus étudié et le mieux documenté, au niveau international.

Nous avons de nombreuses réponses sur ce qu’est et n’est pas l’hypnose, et sur son mode de fonctionnement  (en médecine, psychologie, anthropologie, neurosciences, etc…).

L’hypnose est avant tout un processus psychologique, qui peut être décrit aux plans émotionnel, cognitif, affectif ;  et observés sur les clichés de neuro imagerie.

Il s’agit d’un phénomène complexe, mais naturel et en réalité familier, puisqu’il advient plusieurs fois par jour…

L’hypnose est devenu un outil thérapeutique reconnu, adapté par Milton Erickson à la démarche psychologique, et qui se veut désormais non directif. Il s’agit en effet d’une méthode douce et respectueuse : le patient est conscient (état de veille paradoxale) et, tout en se laissant guider par le thérapeute,  il participe activement. Son libre arbitre est toujours conservé.

Aujourd’hui, l’hypnothérapeute est avant tout un psychothérapeute.

Cela signifie d’une part que la pratique de l’hypnose thérapeutique nécessite des compétences tant en hypnose qu’en psychopathologie. Légalement cette pratique ne peut être menée que par des thérapeutes reconnus comme tels par l’état, à savoir, pour l’exercice de la psychothérapie, les psychologues, psychiatres et psychothérapeutes reconnus par l’ars.

Cela signifie également que l’hypnose n’est pas une fin en soi, mais qu’elle s’intègre dans un projet thérapeutique pensé et adapté à chaque patient. Cela étant, son efficacité n’est plus à prouver et son recours se justifie dans des domaines larges et variés dans le cadre de la consultation.

Grâce à certaines techniques, l’hypnothérapeute va faciliter l’induction d’un état modifié de conscience chez son patient. Cet état naturel qui advient de façon spontanée, sera ici provoqué, afin de mobiliser la dimension inconsciente, siège des ressources du patient.

En relation avec le thérapeute, et via l’état hypnotique, la personne peut entrer dans une perception non plus restreinte mais élargie (perception corporelle, intelligence du corps),  lui permettant, en lien avec une situation ou une intention, de se laisser aller à percevoir les choses telles qu’elles sont sans jugement ni analyse (l’analyse pourra venir dans un deuxième temps, en dehors de l’état hypnotique). 

Ainsi d’observer autrement le rapport à son contexte, sa réalité, son réel _ tout en accédant à ses ressources profondes, son intuition et sa créativité, ses apprentissages et son imagination, sa capacité à « jouer »  _ remobilisées dans le mouvement qui consiste à laisser émerger de nouvelles modalités d’être et de pensée

Thérapie individuelle |  Rachel Agillianon | psychologue clinicienne

Il s’agit avec l’hypnose d’actualiser les ressources et les apprentissages du patient de sorte qu’il puisse percevoir sa situation et sa problématique de façon différentes, et trouve des solutions qu’il n’envisageait pas ou qui n’étaient pas visibles jusque-là.

Il s’agit aussi de mettre l’accent sur l’imagination du patient qui, par ses représentations, peut lui permettre de subjectiver son histoire autrement et ainsi de tracer des voies de résolution à ses conflits internes.

 « Être en hypnose, c’est vivre d’une façon différente la réalité environnante et s’ouvrir à une possibilité de la façonner autrement », c’est «  imaginer et modifier des représentations qui vont permettre de modeler autrement la façon dont le sujet perçoit la réalité » (A. Bioy) , c’est « créer le réel » (T. Melchior).

Nous pouvons dire que l’hypnose permet à la personne en souffrance de retrouver un statut d’acteur à part entière de son existence, là où l’impuissance semble souvent régner.

Et si nous ne comprenons pas encore pleinement les raisons de l’existence d’un tel potentiel, néanmoins : 

« Nous savons maintenant que l’hypnose correspond à un processus permettant de faciliter la transformation des expériences en apprentissages, et qu’elle permet à un « sujet global » (intégrant les dimensions corporelle, existentielle, spirituelle, psychique, etc…) de retrouver flexibilité et souplesse lorsque la souffrance semble scléroser son énergie à vivre et à « devenir ». »

A. Bioy