Psychothérapie

Déroulement de la consultation

La ou les premières rencontres avec le psychologue sont importantes, elle permettent de faire connaissance et d’instaurer les bases d’une relation de confiance mutuelle.

Dans un premier temps, la consultation vous permet d’exposer vos difficultés, vos préoccupations, et vos interrogations.
Au travers de mes questionnements nous chercherons à repérer et éclairer la nature du problème. Cette phase d’évaluation de la situation nous permettra de penser un parcours thérapeutique adapté et/ou une orientation.

Une séance dure généralement 45 minutes environ, mais peut varier et être adaptée en fonction du type d’entretien (enfant, couple, famille…), de la charge émotionnelle présente, et des outils thérapeutiques utilisés, notamment du recours à l’hypnose.

L’entretien est la principale méthode utilisée dans le cadre de la psychothérapie.

Bien que des connaissances et compétences spécifiques qualifient le psychologue, l’entretien est avant tout une rencontre humaine entre deux personnes. Il s’agit d’une relation, au travers de laquelle le thérapeute engage un mouvement pour comprendre le monde intérieur de son patient, et sa ou ses problématiques, dans toutes leurs complexité et leurs nuances.

Le psychologue propose régulièrement des reflets, relances et retours, formes d’échos à la parole du patient, afin de soutenir le processus d’élaboration, et ainsi peu à peu favoriser l’accès à une autonomie de pensée. Ce processus s’effectue toujours dans le respect du rythme propre de chacun, et des difficultés ou souffrances de la personne.

L’accompagnement thérapeutique se construit ainsi au cas par cas, sur mesure, au fil des séances. La psychothérapie est en effet un alliage entre la créativité du thérapeute, son armature théorique, ses expériences cliniques, la ou les méthodes thérapeutiques utilisées, et la singularité de chaque patient, dans un contexte donné.

La qualité de l’alliance thérapeutique qui s’établit dans la rencontre est également une base fondamentale et indispensable à l’ensemble de la démarche. C’est pourquoi l’authenticité dans la rencontre est essentielle.

La psychothérapie de soutien

La thérapie de soutien représente une aide ponctuelle. Elle offre un accompagnement dans un moment de crise (deuil, séparation, perte de travail, accident, maladie…) pour faire face à une situation qui vient rompre ou déstabiliser un équilibre antérieur. Il peut également s’agir d’un cumul de difficultés créant une situation complexe sur laquelle nous ne parvenons plus à prendre de la hauteur.

La thérapie de soutien représente un étayage psychologique sans entrer à proprement parler dans un processus psychothérapeutique visant un changement important. Un cadre contenant et sécurisant est proposé pour que les émotions, les souffrances, les préoccupations puissent s’exprimer sans craintes, sans pour autant viser un travail psychique de transformation en profondeur.

Son objectif est de mobiliser les ressources du patient face à un évènement difficile ou une situation complexe, de réduire les symptômes, améliorer l’estime de soi et les capacités d’adaptation, d’intégration et d’évaluation de la réalité de la personne.

Le psychologue apporte un regard extérieur engageant une nouvelle réflexion, et accompagne le patient dans la verbalisation de sa souffrance, de ses émotions, l’aidant à y trouver du sens.

Cette mise en mots et en sens du vécu favorise le mouvement qui permet de se sortir d’une situation qui peut paraître à priori « fermée », mais aussi parfois d’extraire un enseignement de l’expérience traversée.

Elle peut également ouvrir la voie à un voyage thérapeutique au plus long cours, lorsque des sentiers inattendus se dévoilent.

La psychothérapie individuelle

Des différentes approches théoriques et pratiques que j’ai étudiées et expérimentées, celles qui ont peu à peu forgées ma manière de travailler sont d’abord les psychothérapies d’inspiration analytique (psychodynamique), utilisées en tant que socle.

Puis dans une démarche intégrative, je m’appuie en particulier sur les apports et les outils de la psychologie Humaniste et Existentielle (l’individu au centre du processus, dans le présent/l’ici et maintenant), des approches  Systémique et Holistique (l’individu au centre d’un système plus vaste, relationnel, social, culturel, etc… Et pris en compte dans toutes ses dimensions: corporelle, existentielle, spirituelle, psychique etc…), ainsi que de la pleine conscience (3eme vague TCC).

L’Hypnose permet également de s’adapter aux spécificités et difficultés de chaque patients, et représente un facilitateur et un catalyseur des processus psychothérapeutiques.

Mon accompagnement est profond et progressif, mené dans la douceur, la bienveillance et la sécurité, mais également dans une approche plus directe et challengeante lorsque c’est nécessaire, afin de permettre à la personne d’évoluer sensiblement et durablement.

Thérapie individuelle |  Rachel Agillianon | psychologue clinicienne

Lorsqu’on se sent enfermé dans la répétition de certains schémas, dans certains symptômes, souffrances ou traits de personnalité problématiques, dans un mal être et/ou des angoisses qui bloquent divers aspects de l’existence…  La psychothérapie peut permettre une remise en mouvement psychique, une relance de la dynamique psychique.

Dans l’espace de la psychothérapie, cela passe par la possibilité pour le patient d’être compris et aidé pour se comprendre lui même. Peu à peu il devient possible pour le patient, via la relation thérapeutique, de s’ouvrir à ses expériences propres avec souplesse, flexibilité, afin de les intégrer avec un regard neuf, et de pouvoir ainsi se repositionner dans son existence.

Peu à peu il devient possible de repérer et comprendre les éléments et processus psychiques inconscients qui provoquent les symptômes et souffrances. Le patient peut découvrir que ses symptômes/ses difficultés ont un sens latent, et que la découverte de ce sens entraine un apaisement voir une résolution des symptômes/des difficultés et de la souffrance psychique qu’ils expriment.

Ceci  s’articule au travers d’une relation thérapeutique authentique, faite d’une confiance et d’un engagement réciproques, qui va permettre au patient :

  • De libérer sa parole en sécurité afin d’explorer son univers intérieur, son inconscient, et exprimer/repérer/identifier ses conflits internes ;

 

  • De rejouer ses vieux schémas émotionnels (ce qu’on appelle le transfert) mais surtout de les transformer en vivant une expérience relationnelle correctrice d’écoute et de soutien ;

 

  • De trouver un reflet : de se «re sentir «  et de se « re garder » afin de se ressaisir lui-même de son expérience interne ;

 

  • De retrouver du sens, grâce à une mise en récit/une élaboration psychique qui redonne un sens à une histoire personnelle parfois vécue comme confuse, insensée…;

 

  • Et ainsi de se trouver dans un processus de transformation psychique (passant par un re traitement des informations bloquées ou des expériences traumatiques…) et de guérison profonde des parties blessées.

La psychothérapie n’est pas un simple exercice de connaissance de soi mais vise un réel changement: progressivement, l’objectif de la psychothérapie est de dénouer les conflits, de voir diminuer les angoisses, les blocages et répétitions, les relations toxiques, et les inhibitions.

La psychothérapie permet de mettre du sens sur son histoire personnelle, et ainsi de « faire la paix » avec son histoire. 

Cette prise de conscience est libératrice et salvatrice. Elle entraine des modifications profondes et durables de la personnalité. La souffrance psychique s’apaise de manière durable. La personne développe un bien-être et des ressources pour faire face à son quotidien et aux épreuves de la vie. La relation aux autres s’améliore. Une meilleure connaissance et compréhension de soi permet à la personne de s’accepter telle qu’elle est tout en trouvant ou en retrouvant un sens à sa vie.  Les effets thérapeutiques se poursuivent après le fin de la thérapie également.

 Le thérapeute arpente ce chemin de guérison avec le patient, le guide dans ce cheminement ou ce voyage vers soi.

Les études d’évaluation empirique des processus et de l’efficacité des psychothérapies d’inspiration psychanalytique

Des milliers d’études scientifiques portant sur l’évaluation de l’efficacité des psychothérapies  psychanalytique et de la psychanalyse (PPP) ont été réalisées, notamment ces trente dernières années, et ces recherches ont été recensées dans les meilleures revues mondiales de psychologie et de psychiatrie, telles que The American Psychologist, Lancet Psychiatry, ou dans world Psychiatry. L’international psychoanalytical association (IPA) publie également régulièrement un rapport sur ce sujet.

Le dialogue avec d’autres disciplines participent également du développement des modèles psychanalytiques, notamment avec les neurosciences cognitives dont les études faites à ce jour viennent confirmer un certain nombre de théories psychanalytiques. 

« Ces  différentes publications soulignent d’abord le fait que les PPP sont efficaces pour l’ensemble des troubles psychiatriques. […] Elles sont également efficaces auprès des populations composées d’enfants et d’adolescents. Les PPP sont donc validés scientifiquement pour la plupart des pathologies, quel que soit l’âge, et sont reconnues comme une thérapie bona fide structurée et validée empiriquement. »

T. Rabeyron

L’enfant

Le travail avec l’enfant implique toujours que la ou les premières rencontres se déroulent en présence d’au moins l’un des parents, et idéalement des deux parents.

Cette ou ces premières rencontres sont l’occasion pour les parents d’expliquer la situation, les circonstances d’apparitions de la difficulté au cours de l’histoire de la famille et de celle de l’enfant, les inquiétudes qu’ils peuvent avoir concernant leur enfant.

Ensuite il est possible de rencontrer l’enfant seul.

Tout comme l’adulte, l’enfant bénéficie d’un espace de paroles confidentiel, toutefois dans le travail avec les enfants, les parents sont toujours associés et des rencontres régulières auront lieu.

En effet, il est primordial que les parents puissent être inclus et soutenus dans la prise en charge de leur enfant, et être accompagnés dans l’évolution de son suivi thérapeutique. Le suivi avec l’enfant implique également le plus souvent une approche systémique et familiale.

Le suivi de l’enfant présente une réelle spécificité : le déroulement de la rencontre ainsi que l’intervention du psychologue seront différents en fonction de l’âge de l’enfant, selon qu’il se trouve dans la période dite de la petite enfance, de l’enfance ou de la latence.

Ces périodes témoignent chacune d’un mode d’interactions privilégié, de représentations et d’interprétations du monde différentes.

Les difficultés rencontrées par l’enfant au cours de son développement pourront se traduire différemment d’un enfant à l’autre, et en fonction de l’étape de son développement psycho affectif.

Plus le petit patient est jeune, plus ses troubles sont susceptibles de trouver refuge dans le corps, sur la peau, dans la motricité. Pour les enfants de 6 à 12 ans, les symptômes ont tendance à se psychiser, s’éloigner du corps et se jouer davantage dans la sphère comportementale.

Les différentes problématiques rapportées pourront concerner la sphère psychique ou comportementale (angoisse, tristesse, dépression, colère, « caprices », hyperactivité, agitation, rivalité au sein de la fratrie ou de la famille…), des troubles du développement et des difficultés psychomotrices, des retards et troubles du langage et de la parole, des problèmes liés à la sphère scolaire ( difficultés d’apprentissage, troubles de l’attention, phobie scolaire, difficultés relationnelles, précocité, etc…), des situations traumatiques ou réactionnelles ( abus sexuels, carences, violence, harcèlement, deuil, placement…), des troubles psychosomatiques divers (problèmes alimentaires, douleurs, maladies dermatologiques…), des troubles du sommeil (cauchemars, terreurs nocturnes, difficultés à l’endormissement…) Etc…

En fonction de son âge, il peut être difficile pour l’enfant de parler directement de lui-même, de ce qu’il éprouve et de ce qu’il ressent. Néanmoins, il va pouvoir le signifier de façon indirecte à travers ses jeux et ses dessins.
A travers ses dessins, l’enfant peut raconter et symboliser ses souffrances, angoisses, conflits et modalités de défenses.
D’autres médiations peuvent être utilisées : contes, pâte à modeler, animaux…
Le jeu est également essentiel en ce qu’il peut être considéré comme le moyen naturel pour l’enfant d’élaborer et de résoudre ses conflits internes et les difficultés relationnelles rencontrées.

La prise en charge psychologique visera ainsi à libérer tous les moyens d’expression de l’enfant, que cela passe par la parole et/ou par diverses médiations choisies.

L’adolescent

L’adolescence est une étape sensible du développement de la personnalité dont les enjeux peuvent être déterminants pour l’avenir.
Cette étape présente des spécificités du fonctionnement psychique dont il faut tenir compte dans l’accompagnement. Un certain nombre d’aménagement du cadre de la rencontre thérapeutique seront ainsi nécessaires, afin que l’adolescent puisse investir l’espace de parole proposé.

Chez le patient adulte, il s’agit souvent d’aider la personne à se remettre en contact avec certains éléments de sa vie psychique non intégrés qui le font souffrir. L’adolescent est confronté à la même problématique, mais elle se double d’une menace de débordement : le jeune peut rapidement se refermer lorsqu’il entrevoit sa dynamique psychique inconsciente, qui le dépasse et l’inquiète.

C’est en ce sens que le passage par l’acte, le corps, la réalité extérieur, sont à l’adolescence les moyens privilégiés pour éviter ou traiter les problématiques du monde interne.

De plus, si l’adolescent est en difficulté pour accéder à lui-même, il peut devenir difficile d’accès pour les autres. Il arrive ainsi que le jeune, en entretien, peine à entrer en relation.

Il peut alors se trouver pris dans une position paradoxale, dans laquelle il recherche et refuse à la fois l’aide qui peut être apportée

Ainsi, le cadre de la rencontre avec l’adolescent devra être souple et adaptable. Il tiendra davantage du dialogue, de l’échange. Il importe de respecter le rythme du jeune, son désir de parler ou non, ainsi que son mode d’expression. L’entretien sera aussi peu directif que possible, de manière à ce que le jeune comprenne bien que le psychologue n’est pas dans position éducative ou d’autorité vis-à-vis de lui, qu’il est un adulte qui pourra porter sur lui un regard différent de celui que lui portent ceux qui l’entourent habituellement.
Des médiations peuvent également être proposées lorsque la parole est difficile, le photolangage est en particulier très pertinent avec l’adolescent.

Le respect de la confidentialité et de l’intimité psychique sont également garantit dans le cadre du suivi de l’adolescent.

Le lien avec les parents est néanmoins essentiel. Lors de la première rencontre, je reçois l’adolescent et ses parents afin de recueillir les informations importantes sur l’histoire familiale et celle de l’adolescent. Lors de cet entretien chacun peut exprimer ses difficultés.

Les rencontres suivantes se font avec l’adolescent seul afin que sa parole soit plus libre.

Dès lors que l’alliance thérapeutique, le lien de confiance a pu s’engager avec l’adolescent, les parents peuvent être associés au suivi selon des modalités à définir ensemble

Les parents peuvent être mis à rude épreuve durant cette période adolescente, le jeune cherchant à tester la solidité du cadre familial, qu’il interroge et explore. La capacité des soignants et des parents à résister à cette flambée adolescente, et les réponses offertes par les adultes, seront d’une très grande importance. Ce sont également les rencontres, de façon générales, qui seront d’une grande importance à cette période carrefour entre l’enfance et l’âge adulte, entre le jeune et sa famille, entre la famille et la société.

Quelques préconisations et conseils sur le cadre éducatif, pensés en fonction de leur portée symbolique, peuvent favoriser les progrès sur le plan thérapeutique.

Si vous ne parvenez plus à communiquer avec votre adolescent, et s’il refuse de venir consulter un “psy”, je peux également vous recevoir en tant que parent(s). Vous pourrez exprimer vos préoccupations, et trouver un soutien dans l’accompagnement et la construction de votre enfant lors d’une période sensible.
Il pourra également s’agir d’un travail de guidance parentale.

La guidance parentale : Le développement de la parentalité

On ne nait pas mère ou père, on le devient.

Devenir/être parent, n’est pas une évidence, c’est un « métier », qui se construit peu à peu dans la relation à l’enfant. Freud disait qu’il est l’un des trois métiers « impossible » : signifiant qu’il s’agit d’une fonction d’une grande difficulté et complexité, aux résultats toujours imparfaits, inachevés…

Etre parent aujourd’hui est d’autant plus complexe et générateur de stress que le contexte psychosocial a changé, et entrainé des transformations dans la famille, l’éducation, les liens…

Les parents ne se sont jamais posés autant de questions sur leur rôle qu’aujourd’hui. Ils peuvent être confrontés à des doutes, des peurs, des incompréhensions et se sentir maladroits voir incompétents quant à leurs capacités à être un bon parent.

A ce contexte global s’ajoute les aléas singuliers de chaque parent, leur rapport à leurs propres parents, leur histoire de vie, leurs constructions personnelles.

La guidance parentale désigne l’information sur le développement psycho-affectif et les besoins de l’enfant selon son âge, le conseil au niveau éducatif en fonction de la situation problématique, mais également le soutien et l’aide psychologique apportés aux parents, en vue d’améliorer la relation à leur enfant et favoriser l’harmonie familiale.

Il s’agit ainsi de soutenir les parents, mobiliser leurs ressources et développer leurs compétences, ce qui peut également avoir des effets thérapeutiques sur les parents et la famille.
En effet, la guidance parentale développe une évolution de la fonction parentale en entrainant, au moins indirectement, une évolution personnelle, un changement intérieur et un mieux-être du parent lui-même.
Elle permet une évolution de la relation parent-enfant non par la simple acquisition de compétences mais en raison d’une évolution personnelle concomitante.

Ceci permet de trouver une véritable position « éducative » au sens étymologique du terme de – conduire vers, en sortant de – c’est-à-dire de conduire l’enfant vers la croissance, l’autonomie et l’épanouissement, vers une liberté éclairée.

La guidance parentale intervient le plus souvent lorsque les parents sont en difficulté face à : 

  • Des difficultés rencontrées par l’enfant au niveau émotionnel, relationnel, social, physiologique, comportemental ou scolaire,
  • Des événements extérieurs à la famille (harcèlement, agression, etc…),
  • Des événements internes à la famille (deuil, maladie psychique, handicap, adoption, échec scolaire, rivalités/jalousies…),
  • Des crises familiales (séparation, divorce, recomposition familiale, émergence d’un secret…),
  • Des difficultés éducatives (problèmes d’autorité, difficultés d’un parent seul…)
  • Etc…

Le couple

« La relation illumine l’être »

G. Bachelard

Faire couple, fait partie de nos plus grands enjeux d’êtres humains.

Le modèle du couple a changé aujourd’hui. Le couple qui naissait dans le passé avec l’aval et l’accompagnement des familles respectives, aujourd’hui se constitue par lui même. Le couple n’est plus un lieu de convention, de contrainte, d’enfermement, mais un espace de croissance, d’épanouissement, d’évolution personnelle. Il peut même être conçu comme un voyage initiatique.

Thérapie de couple | Rachel Agillianon | psychologue clinicienne | Isère

La qualité de nos vies est en grande partie déterminée par la qualité de nos relations, et nos enfances ont sculptées nos modèles de relations. Les couples ne se constituent pas par hasard, et il y a une véritable « médecine du couple ». Cela signifie que le couple dans la durée, est le lieu privilégié de la reprise élaborative des relations d’attachement primaires. C’est un travail psychique auquel tout couple est confronté, pour le plus grand bénéfice psychique de chacun des conjoints.

Mais cela ne va pas sans difficultés. Aimer avec un A n’est pas ou pas seulement être amoureux, c’est un travail et un voyage, qui aide à guérir et à grandir lorsque le couple peut faire preuve de créativité pour franchir les obstacles et continuer à construire son intimité : un couple qui va bien n’est pas un couple sans problème, c’est un couple qui sait résoudre ses problèmes.

Or, la crise du couple peut venir signifier un blocage. Le couple consulte lorsqu’il traverse une crise, ou s’interroge devant la répétition d’un certain type de crise, de symptôme, ou de « scénario », lassants, épuisants pour les partenaires et dans lesquels ils se sentent enfermés.

Lorsque la communication s’effrite, que les conflits se multiplient ou que l’intimité s’estompe, il peut être très bénéfique de consulter.

Il n’est jamais trop tard pour chercher de l’aide mais c’est souvent lorsque les tensions deviennent trop lourdes à porter que l’on se rend compte qu’un accompagnement est nécessaire.

Il arrive fréquemment que chacun des conjoints reproche à l’autre d’être la cause de sa souffrance et des problèmes du couple. Mais les difficultés résident le plus souvent dans la relation, les deux conjoints sont donc impliqués et « co-responsables ».

Le couple peut en effet être compris comme une « entité psychique », et non la somme de deux individus. C’est pourquoi la thérapie de couple, dans une approche systémique, est un travail sur le lien, avec le lien, qui implique de se décentrer de la problématique individuelle pour se centrer sur celle du lien.

La thérapie de couple est l’analyse du couple et du lien unique et particulier que les partenaires ont construit entre eux. Elle passe par la compréhension des symptômes amenés sous forme de plaintes et de reproches et permet aux conjoints de se remettre en dialogue pour dénouer certains nœuds pathogènes de leur lien, dissoudre la répétition du « scénario ».

Les problématiques individuelles sont bien entendu à entendre, non pour les traiter directement, mais pour percevoir comment le lien conjugal noue les problématiques de l’un à celles de l’autre, en une forme de collusion des histoires personnelles de chacun qui peu à peu, s’est transformé en symptôme dans le couple.

La thérapie de couple permet aux conjoints d’élaborer l’un avec l’autre, l’un par l’autre, ce qui de ces collusions qui les font souffrir provient de leurs histoires personnelles respectives.

Ainsi le travail de couple offre un espace dans lequel vous pourrez identifier et soigner vos blessures en profondeur, mais aussi réapprendre à être ensemble autrement et dans le plaisir et la joie.

Il s’agit d’une thérapie du lien qui fait grandir et guérir chacun en faisant grandir et guérir la relation.

Et ce même si c’est parfois la séparation que choisissent les partenaires, car elle peut alors se dérouler dans les meilleures conditions.

Parce qu’en couple il ne faut pas se tromper d’ennemi, ce n’est pas l’autre mon ennemi. L’ennemi ce sont les bleus de nos enfances, qui nous prennent en otage dans la relation. Et tout ce qui est de l’ordre de la critique, du blâme, des mouvements d’humeur, de la colère… ce sont juste les détours de notre cœur pour parler de besoins profonds. Et on doit apprendre à les dire autrement.

F. d’Aulnois Wang